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Dessin

Les intentions pédagogiques


1) Créer c’est aussi apprendre
2) L’écocitoyenneté
3) L’interdisciplinarité
4) Autonomie et responsabilité
5) Valorisation du travail
6) Le thème de l’édition

 

    1) Créer, c’est aussi apprendre

L’intention du projet est d’intégrer l’art comme vecteur de connaissance et l’appréhension de l’environnement et du monde qui entoure l’enfant. Dans ce but, l’initiation à l’environnement et la recherche de l’adresse écologique seront menées avec l’objectif d’une restitution artistique du savoir, considérée elle-même comme source de connaissance.

Notre optique est de décloisonner art et savoir pour créer des métissages. L’éducation à l’environnement utilise le véhicule du sensible et de la sensation, du jeu et de l’imaginaire pour appréhender la nature.

Sur le plan artistique, l’observation de la variation des paysages, des différences de couleurs, l’attention à sa beauté amènent véritablement à une connaissance (prise en compte des différences, des interactions dans un écosystème, etc.).

Chercher dans le paysage ce qui fait œuvre d’art (par exemple une souche sculptée par le fleuve) ou bien rapporter des éléments du fleuve (cailloux, branchages, etc.) pour créer une œuvre, apprend en même temps à l’enfant à connaître la nature.

Par ailleurs, révéler la sagesse écologique d’un endroit - par exemple, un arbre est également un abri pour les oiseaux - rejoint le principe même du fonctionnement de la création artistique qui met en jeu l’idée de passer d’une réalité à son symbole et d’un symbole à l’autre. Et on se situe bien là dans le monde de l’enfance. Pour l’enfant, l’arbre peut être d’abord et avant tout la maison de l’oiseau s’il a associé cette idée à sa vision première et primaire. L’intention artistique incite à aller dans le sens de la multiplication de ce type d’images...

 

L'écocitoyenneté, c'est être responsable de son environnement. Les enfants sont ouverts à tout nouveau savoir dont l'écologie, surtout si elle est présentée sous forme ludique. En revanche, les adultes deviennent, avec le temps, réticents à une éducation qui perturberait leurs habitudes. Les enfants, par échange avec les parents, facilitent une approche plus civique de leur environnement.

Les enfants découvrent alors d'une façon différente ce que la Nature met tous les jours sous leurs yeux : patrimoine naturel et bâti, histoire locale ; une future génération bien informée permettra peut être de trouver un jour un réel équilibre entre les activités anthropiques de plus en plus envahissantes et un écosystème en bonne santé.

 

« Notre formation scolaire, puis universitaire, nous apprend à séparer (les objets de leur environnement, les disciplines les unes des autres) mais non pas à relier, et le découpage des disciplines rend incapable de saisir «ce qui est tissé ensemble», c’est-à-dire, selon le sens originel du terme, le complexe (...). L’aptitude à contextualiser et à globaliser est une qualité fondamentale de l’esprit humain que l’enseignement parcellisé atrophie et qu’il s’agit au contraire de développer»
(Edgar MORIN, De la réforme de l’Université)

Le concours permet d'aborder simultanément :

  • la géographie physique et humaine : paysage, activités économiques présentes et passées liées au fleuve, la rivière locale dans sa relation au bassin,
  • l’histoire : histoire locale, mémoire locale, contes et légendes liés aux cours d'eau, patrimoine bordant le cours d’eau : châteaux, moulins, etc...,
  • les sciences naturelles : faune, flore, socio-écologie, cycle de l'eau, géologie,
  • les sciences physiques et chimiques : étude de l’élément eau, mesures des débits/vitesses, pollutions et traitement, mesures de pH,
  • la technologie : étude des roues du moulin : forces motrices, fabrication d'outils tels que loupe, aquakit,
  • le français découverte de la rivière et du fleuve à partir de l’étude des auteurs (Mistral, Clavel) qui ont écrit sur le fleuve ; expérience de création littéraire et poétique propre aux enfants à partir de ce thème,
  • les arts plastiques : découverte des artistes qui ont travaillé sur le fleuve (Van Gogh), création plastique basée sur les éléments qui constituent le cours d'eau choisi : minéraux, flore, faune, architecture, comme source d’inspiration pour peindre, dessiner, coller, installer, bricoler, sculpter...,
  • Les Technologies de l’Information et de Communication : découverte du son et de l’image, logiciels de montage, création sonores, etc…,
  • la musique : chants, comptines, cris des espèces animales, ambiance acoustique de la rivière, de la forêt…,
  • l'expression corporelle : théâtre, mime, danse, mise en scène…

Dans ce cadre, une politique de mise en correspondance des écoles participant au concours est facteur de stimulation du désir de connaissance. Le dialogue entre les écoles favorise la comparaison des différences locales (comparaisons des différences de faune, de flore, de présence des aménagements,… entre écoles situées en amont ou en aval de la même rivière par exemple) mais aussi constatation des ressemblances (par exemple, invariants autour d’une « culture du fleuve » ou bien d’une nature propre au cours moyen, au cours supérieur, à la source d’un cours d’eau).

 

La valorisation de la démarche artistique dans notre projet, comme vecteur de la connaissance, est facteur d’investissement de l’enfant. En effet, la démarche artistique conduit l'enfant tant à une connaissance qu’au développement de sa créativité au sens large. De cette façon, il devient apte à être un éco-citoyen attentif au devenir de son environnement. Cette capacité à être porteur d'idées nouvelles favorise son autonomie et sa liberté de penser, puis, en conséquence, le responsabilise face à un environnement toujours plus menacé.

 

La volonté du projet est de valoriser le travail des élèves par une politique aussi systématique que possible d’expositions et d’échanges au sein du bassin. Le concours permet la désignation de gagnants, mais toutes les œuvres sont exposées (plus d'info à la page expositions au fil de la Loire). L’art devient un prétexte à se connaître, échanger et apprendre.

 

  • 6) Le thème de l’édition

Sur le bassin de la Loire, depuis l’édition de 2002, chaque année, pour améliorer le contenu de notre programme et sensibiliser notre jeune public à un plus grand nombre d’aspects écologiques de l’écosystème Loire, un nouveau thème est proposé.
Ces dernières années, les jeunes ligériens ont ainsi pu travailler sur :

  • La rivière, un reflet de notre agriculture (édition en cours)
  • Un peu de ma rivière dans l'océan (édition 2019)
  • Entre terre et eau, les berges de ma rivière (édition 2018)
  • Les personnages légendaires de ma rivière (édition 2017)
  • Quelles drôles de petites bêtes vivent dans ma rivière (edition 2016)
  • Nager dans la rivière de mes rêves (édition 2015)
  • Ma rivière est pleine d'énergie (édition 2014)
  • La rivière unit et sépare (édition 2013),
  • La rivière dans tous ses états (édition 2012),
  • Les voyageurs de la rivière (édition 2011),
  • La rivière de mes rêves (édition 2010),
  • La Loire coule entre ses grèves de sable et ses îles (édition 2009),
  • Des sources à l’estuaire (édition 2008),
  • Retour de l'Homme à la rivière, baignade et qualité de l'eau (édition 2007),
  • Les crues (édition 2006),
  • Hommes et fleuves (édition 2005),
  • Qualité de l'eau et biodiversité (édition 2004),
  • Les insectes des rivières (édition 2003),
  • Les migrateurs des rivières (édition 2002).

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