SOS Loire Vivante Infos n°32 - Mai97 /Juin.97

Publication trimestrielle éditée par SOS Loire Vivante.


Dir. de publication: Martin Arnould. Rédaction.: Marie Arnould, Roberto Epple, Olivier Kotvas, Philippe Lhort, Prix de vente: 10F. Abonnement à SOS Loire Vivante Infos: 40 F par an. Imprimerie Anicienne, 43000 Le Puy. ISSN 09997849 Commission Paritaire N°AS 73 601.

Sommaire

LE PLAN LOIRE: UN BILAN TIEDE

Plus de trois années se sont écoulées depuis que le gouvernement de M. Balladur a lancé le Plan Loire Grandeur Nature (4 janvier 1994). Ce plan était, dans son esprit, une révision ambitieuse du projet initial d'aménagement de la Loire de l'EPALA, un projet qui ne s'inspirait des toutes dernières connaissances scientifiques, économiques, culturelles en matière d'aménagement des fleuves! Plusieurs points positifs identifiaient le côté novateur du Plan Loire : abandon définitif du projet de barrage de Serre de la Fare et son remplacement par des alternatives assurant une gestion optimum du risque naturel de crues; abandon, pour une durée de 5 années, du projet de barrage du Veurdre, le temps de faire des études alternatives; lancement d'un important programme de travaux d'entretien et de restauration des digues de la Loire moyenne et renforcement du contrôle de l'aménagement des zones inondables. De plus, et ce n'est pas le moins important, le plan mettait en place un effort conséquent de sauvegarde de la souche de saumons sauvages de la Loire et de l'Allier, avec la démolition de deux vieux barrages EDF, St Etienne du Vigan et Maisons-Rouges, l'équipement en passe à poissons du Pont barrage de Vichy (un obstacle depuis 30 années), la suspension temporaire de toute forme de pêche et la construction d'une salmoniculture à Chanteuges, en Haute-Loire. Enfin, le Plan initiait le lancement d'un important programme de restauration du lit du fleuve, en confirmant par exemple l'arrêt total des extractions en lit mineur, la limitation des extracations dans le lit majeur et en prévoyant la construction de petits ouvrages destinés à relever la ligne d'eau sur la basse Loire.

Mais le Plan achopait sur quelques enjeux de taille : par souci d'équilibre politique (on n'allait pas donner entièrement raison aux "énergumènes de Loire Vivante" ) , le gouvernement cédait sur les barrages de Naussac 2 et Chambonchard, deux ouvrages destinés à garantir le soutien d'étiage pour une agriculture intensive qui, depuis, a montré plus enocre son visage ravageur. L'un, Naussac 2, est pratiquement terminé, et les travaux préliminaires de l'autre, Chambonchard, passé de 50 à 80 millions de mètres cubes, viennent de débuter...

De même, sous couvert d'une "reconquête de l'estuaire ", le gouvernement, cédant à la pression du port de Nantes-St Nazaire, confirmait son d'extension, ce qui entraînait la destruction des dernières zones humides de cet estuaire déjà considérablement endommagé depuis le début du siècle.

Malgré ces handicaps, le Plan Loire Grandeur Nature était dans sa conception une petite révolution en matière d'aménagement des fleuves en France, une innovation intégrant une bonne part des propositions faîtes par Loire Vivante depuis 1986. Un "camouflet" aux partisans des fleuves en camisole, une atteinte de lèse majesté à la vision raide de l'aménagement du territoire qui prévaut encore dans notre doux pays. Une avancée telle que, depuis, bien des acteurs de l'Etat se sont efforcés d'en réduire la portée,

Plan Grandeur Nature - Un bilan mitigé

Trois années après, le bilan est mitigé. Tiède. Nous retiendrons trois points faibles. D'abord, au plan méthodologique, l'Etat a oublié (volontairement), un acteur essentiel, dont l'absence se fait sentir : le milieu associatif. En continuant à ne lui donner aucun moyen d'exercer ses missions, il permet que petit à petit, la culture classique de l'Etat, qui sait bétonner et n'a pas envie de changer, reprenne le dessus. On en a un excellent exemple avec le report, sans doute ad nauseam, de la démolition du barrage de Maisons Rouges. Que peut Loire Vivante, avec ses deux permanents, contre le Sénat, l'EPALA, le Premier Ministre, tous réunis pour dire "qu'il faut encore des études et du temps" ? Pas grand chose. Nous en sommes là : tant que dans ce pays, nous n'accepterons pas une réelle autonomie associative, tant que nous ne metttrons pas tout en oeuvre pour la garantir, les meilleures volontés : hauts fonctionnaires les plus progressistes, élus conscients des difficultés ne pourront rien contre le retour atterrant de cette vieile culture jacobine de l'incohérence, de la violence d'Etat, du mépris souverain.

Deuxième point faible : une carence en communication impressionante. A part quelques brochures, fort bien faites, à part quelques louables efforts des uns et des autres, - on saluera ici au passage le travail de Franck Villey, parti à la retraite, et souhaitera bonne chance à son successeur, Paul Baron -, il n'y a rien d'ambitieux en matière de communication autour du Plan Loire. Comme si l'avancée faisait si peur qu'on la passait le plus possible sous silence. C'est typique pour Brives-Charensac, en Haute-Loire où, malgré l'apsect pilote du chantier, toute communicaton d'envergure a été stoppée, tuée dans l'oeuf, peut-être sous des pressions poltiques d'un autre temps. Comme s'il ne se passait rien à Brives-Charensac.

Troisième point faible, lié aux deux premiers : l'échec de l'Obervatoire Loire. Remplacé en 1994 par feu "Terres de Loire", l'observatoire a disparu, hormis quelques antennes. Dommage. L'idée était généreuse, belle, novatrivce. Créer un pôle de diffusion de savoir, autour du fleuve, à portée de tous, doté de vrais moyens. Sabordé. Triste.

Ceci entraîne cela : le chantier de Naussac 2 est terminé, celui de la démolition de St Etienne du Vigan a à peine commencé. Le chantier de la salmoniculture de Chanteuges commencera en 1998, celui de Chambonchard a débuté. Il a fallu une forte mobilisation associative pour retarder l'aménagement de l'estuaire. Il a certainement suffi d'un coup de fil de M. Monory à M. Juppé pour stopper l'arasement de Maisons-Rouges.

Sur certains plans : le Plan Loire avance. C'est heureux. Il est accompagné du programme Européen Loire Nature (LIFE), qui montre, malgré d'évidentes difficultés liées à un manque cruel de moyens et d'expérience, que les associations de protection de la nature (Espaces Naturels de France et le WWF) sont largement capables de porter, comme dans tous les autres pays d'Europe, des opérations de conservation de la nature basées sur la maîtrise foncière. Mais on peut dire, sans être pessimiste, que la tendance est à l'oubli des avancées du Plan Loire, au repli sur les mauvaises vieilles habitudes. Naussac 2 et Chambonchard progressent plus vite que tout les reste. C'est très inquiétant, et il n'est pas temps de baisser les bras. Le nouveau président de l'EPALA n'a apporté que des changements aux marges de sa boutique, et son syndicat chante à qui veut bien l'entendre, de sa voix de bulldozer mieux élevé, que les associations de protection de la nature de ce pays sont incompétentes, pas à la hauteur. De quoi ? D'un PLGN béton ? Certes non : nous n'en voulons pas. D'un PLGN vivant ? Si. A nous de montrer que nous avons encore des biceps, de l'intelligence, et du coeur. Pour que la Plan Loire ne devienne pas une coquille vide, confisquée par les aménageurs et réduit à son aspect béton, mobilisons nous.

CHAMBONCHARD:ALERTE NOIR!LE BARRAGE NOIR

Ca chauffe à Chambonchard, ce petit village de la Creuse, à 25 km de Montluçon environ, menacé par la construction du barrage du même nom. Cela brûle, même. Les premiers bulddozers sont arrivés, pour construire les pistes d'accès, les plateformes, préparer le grand chantier du grand barrage le plus inutile et le plus coûteux lancé en France ces dernières années, et il y en a ! Un barrage accordé par le gouvernement de M.Balladur, dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature, pour satisfaire la volonté de "faire grand" de l'EPALA, qui ne peut se contenter d'être un outil au service de la restauration de la Loire, dernier fleuve sauvage d'Europe passablement dégradé par un siècle d'aménagements inconsidérés.

Chambonchard, c'est un barrage de 600 MF valeur 1994 -le triple à l'arrivée- , (70 MF payés par le Ministère de l'Agriculture, 190 par l'Agence de l'EAu qui n'en peut mais, 340 MF par l'EPALA). Auxquels il fautl rajouter 100 MF pour le "volet de développement touristique" du lac, une plaisanterie infinançable qui consiste à noyer sous de l'eau verte la richesse naturelle, culturelle, paysagère d'un site pour y créer de la misère et faire venir les touristes de l'Europe entière. Chambonchard, c'est un mur de béton de 55 mètres de hauteur qui va noyer 370 ha, (dont 61 hectares de forêt et 141 ha de terres agricoles) , une église du XII éme siècle, 53 habitations, dont 17 exploitations agricoles, tout cela pour soutenir les étiages afin d'améliorer la qualité des eaux du Cher... Une lubie de 80 millions de mètres cubes d'eau qui, depuis 20 ans, est à volume et à justification variables : lutte contre les crues, développement de l'agriculture intensive, tourisme, amélioration de la qualité des eaux, création d'emplois, stucturation du paysage. Bref d'est un barrage dont il est facile de se passer, qui aurait du être remplacé par la surélévation du barrage EDF de Rochebut, proposée en 1991 et techniquement réalisable, moins chère, mais dont l'EPALA n'a pas voulu.

Chambonchard: Haro sur la nature.

Et Chambonchard, c'est une arme de destruction massive pour les milieux naturels. Qu'on y songe : Chambonchard, c'est un site classé en ZNIEFF (Zone Naturelle d'Interêt Ecologique Faunistique et Floristique) et répertorié au titre de Natura 2000 (la fameuse directive Habitats du 21 mai 1992) qui va être rayé de la carte, avec plusieurs habitats prioritaires engloutis. Dans le détail : 12,5 km de rivières à salmonidés, dans lesquelles on trouvait autrefois des saumons, avant qu'on ne construise à l'aval les barrages de Prat et Rochebut, vont être transformés en un réservoir d'eau stagnante, à l'eutrophisation assurée. Les truites autochtones, les loutres, les milieux d'eaux courantes, dehors. Remplacés par les carpes chinoises que M. Doligé fera mettre un jour, pour brouter les milliards de cyanophicées qui vont proliférer dans le bouillon de culture. Chambonchard, c'est l'habitat de 90 espèces d'oiseaux, de 35 espèces de mammifères, de 23 espèces de libellules, les insectes consituant un groupe d'animaux tout à fait exceptionnels de la Haute Vallée du Cher, d'après Allier Nature, de 400 espèces de fleurs qui va être abîmé, amputé, appauvri ou tout simplement détruit,. En tout, 4 espèces de mammifères, dont la très rare loutre, 4 espèces de chiroptères, 2 espèces de papillons, deux espèces d'amphibiens au moins, 4 espèces de reptiles, 10 espèces d'oiseaux, 19 espèces de plantes, (dont certaines ont été "oubliées" dans l'étude d'impact) , soit 45 espèces vivantes, tout cela, hop, noyé. Et après cela la France veut donner des leçons aux pays du tiers monde qui érodent leur patrimoine génétique... La commission d'enquête, qui a donné un avis favorable au projet, avait souligné elle-même la richesse du site : "La commission regrette la destruction irrémédiable de ce site exceptionnel entraînée par la réalisation du barrage et pense qu'aucune compensation financière ne pourra en atténuer valablement les effets".

Chambonchard: Des plaintes auprès de l'Europe.

Avec ce chantier, l'EPALA montre son vrai visage. Un visage de destructeur de la nature, que ne verdissent pas les intentions pieuses de M. Doligé ou le financement, indispensable, de mesures de restauration de la population de saumon sauvages par l'organisme. Un visage d'accoucheurs de monstres ingérables. Une plainte et une pétition ont été déposée auprès du Parlement Européen pour non respect du droit communautaire, car le projet viole trois directives communautaires, celles la conservation des habitats et des oiseaux sauvages et celle concernant l'évaluation de certains projets publics sur l'environnement. La résistance locale, commencée il y a vingt ans, se poursuit. Elle n'attend que notre aide à tous, individus et mouvements de protection de la Nature, pour que Chambonchard devienne un nouvel enjeu symbolique, l'illustration d'une fausse route en matière d'aménagement de la Loire. Avec Serre de la Fare, nous avons entrouvert une porte. Poussons là un peu plus.

Comité de Sauvegarde de Chambonchard Jean-Pierre Duchier La Petite Marche 03420 Marcillat-en-Combrailles tél.05 55 65 54 00

Allier Nature : Les Grivaux 03470 Pierrefitte-sur-Loire (cartes postales de soutien disponibles)
Pour plus re renseignements, lire le tèrs bon dossier de La Galipotte n°86 (ACAP, rue du Commerce 63910 Vertaizon tél. 04 73 68 08 83 30 F.

HAUTE VALLEE DE LA LOIRE:L'ATTENTE EST DUR MAIS SEREINE

On ne peut pas dire que la situation évolue favorablement pour l'instant dans la Haute vallée de la Loire. Le projet de carrière a reçu une autorisation d'extension pour 15 années, l'EPALA bloque la restitution des terrains, malgré l'annulation définitive de Serre de la Fare et M. Bourdelin, président du Syndicat Mixte de la Haute Vallée de la Loire et du Mézenc refuse toujours, pour d'obscures raisons, d'engager un partenariat durable et solide avec SOS Loire Vivante dans le cadre du programme européen Leader II qu'il a obtenu, (en se prévalant de la coopération du syndicat avec les associations, dont SOS Loire Vivante, sic)... C'est donc clair : l'EPALA et certains élus locaux imaginent qu'ils vont pouvoir mettre la vallée sous cloche , la conserver pour eux et eux seuls, sans jouer cartes sur tables, sans ouvir la réflexion -voir la lettre de M. Doligé dans le denrier bulletin- , en particulier à SOS Loire Vivante et aux mouvements de protection de la nature qui sont à l'origine de sa préservation. Comme si, en somme, nous n'avions jamais existé.

Cette attitude bizarre n'empêche pas que nous travaillons. Nous avons déposé deux recours, contre la carrière et pour obtenir la rétrocession des terrains expropriés. Nous recherchons des fonds et le mode de gestion otpimum pour la seconde phase de restauration de la "Maison de la Nature et de la Pêche" de Bonnefond. Nous continuons d'animer avec le CIVAM Haute-Loire l'association des "Fermiers de la Haute Vallée de la Loire" et, inlassablement, poursuivons l'offre de partenariat avec M. Bourdelin. Et nous préparons l'avenir, à long terme : travail pour que la Haute Vallée de la Loire soit intégrée dans le réseau Natura 2000; préparation d'un programme LIFE pour la Haute Vallée de la Loire ou d'un programme d'acquisition dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature, contacts avec les élus locaux plus ouverts et, plus globalement, avec tous ceux que l'avenir de la Haute Vallée sans barrage intéresse.

Nous y reviendrons dans un prochain bulletin.

ESTUAIRE:EDF HORS LA LOIRE!

Pour une première manifestation, ce fut une réussite. 15000 personnes ont manifesté le 22 mars, à l'appel de plusieurs mouvements de protection de la Nature, dont Loire Vivante, et plusieurs partis politiques, contre le porjet de construction d'une nouvelle centrale nucléaire dans l'estuaire de la Loire.

Bréves

Doligé veut étrangler SOS Loire Vivante

L'EPALA, sous la signature d'Eric Doligé, son président, vient d'envoyer un "avis de sommes à payer" à SOS Loire Vivante, pour lui réclamer les 5000 F "d'indemnité de dommage suite au rejet du Conseil d'Etat de votre demande d'annulation de la décalration d'intérêt général de Naussac 2". Pour nous, 5000 francs, c'est une très grosse somme, que nous ne pas paierons pas. L'argent des adhérents, des mécènes doit servir à autre chose qu'à engraisser un organisme qui injecte près de 300 millions de francs pour dénaturer un peu plus le haut Allier afin d'installer ses pompes de shaddocks à Naussac 2, qui vinet de lancer Chambonchard et refuse de rendre les terrains de la Haute Vallée de la Loire. Mais, pour couler une association de protection de la nature qui continue de dire fermement non au béton sur la Loire, tous les moyens sont bons. Y compris celui là. Rien de bon à attendre d'un président pareil !

JR sévit encore

Lors de la séance du 25 février 1997 de l'Assemblée Nationale, JR, dans une question orale, a déclaré, à propos de la démolition du vieux barrage EDF de Maisons Rouges, qu'il combat avec l'énergie qu'on lui connait, que "cette décision d'araser est aussi un signe qu'on a voulu donner à un mouvement écologiste d'opposition forcenée que j'ai bien connu à l'EPALA. Or ce mouvement est lui-même divisé et presque devenu insignifiant politiquement". Vigilance, vigilance.

Des livres pour la Loire Vivante

Les éditions Gallimard viennent de publier un superbe livre sur la "Loire Vivante", recueil d'oeuvres d'artistes qui ont longé la Loire et croqué ses merveilles, le tout accompagné de textes de scientifiques et d'écrivains qui aiment et comprennent les fleuves. A commander à SOS Loire Vivante : +frais de port 30 F.

Saumon : quelques bonnes nouvelles.

La reconquête de la Loire supérieure par les saumons et autres migrateurs a enfin commencé. Sur l'Arroux, le barrage de Geugnon vient enfin d'être équipé d'un dispositif de franchissement efficace. Le CSP a publié récemment les chiffres sur les remontées de saumon de 1996 : ils sont encourageants, puisque 67 saumons ont franchi l'ascenseur du barrage EDF de Poutès-Monsitrol, le meilleur chiffre depuis 1988. 0 Vichy, enfin équipé d'une passe à poissons efficace, ce sont 250 saumons qui ont été comptabilisés. L'incubateur de terrain mis en place par l'APS (Association Protectrice du Saumon) près de Chilhacn en Haute-Loire, est un succès, puisque 62 000 alevins ont rejoint l'Allier, sur 64000 oeufs. CSP : 6 éme DR RN89 Marmilhat 63370 Lempdes

La Dunière sacrifiée.

La Manufacture Textile de Riotord, en Haute-Loire, est une de ces nombreuses entreprises qui considèrent que les rivières sont le réceptacle naturel de leurs déchets liquides. Depuis 20 ans maintenant, les sociétés de pêche locales se battent pour que cette entreprise investisse dans l'épuration. Rien à faire. L'Etat a laissé traîner, préférant investir dans les autoroutes que dans la dépollution et le chantage à l'emploi a été de rigueur. Bilan : une rivière à l'agonie, des riverains de plus en plus mécontents. Un beau conflit en perspective, si le dialogue que nous avons amorcé n'aboutit pas vite. A suivre. Rens : Les Amis des Deux Eaux

Un petit livre sur les nitrates.

Naturazur publie un intéressant peit livre sur les nitrates, qui permet de mieux comprendre les dangers liés à leur utilisation massive. A commander, 70 F et 19 francs de frais de port, à Naturazur 06620 Gréolières.

Montpezat : EDF se fout de nous.

La sécheresse devient très grave sur la Loire supérieure, et partout en France. Il faut économiser l'eau, anticiper, l'effet de serre ne faisant plus rire que notre gouvernement. Mais EDF continue de jouer. Via Montpezat, le barrage scandale qui détourne chaque année 234 millions de mètres cubes d'eau de la Loire dans le Rhône, l'entreprise vient de lâcher des millions de mètres cubes d'eau pour soutenir les étiages de l'Ardèche. Pour les poissons ? L'agriculture ? Les villes ? Non. Pour une compétition de kayak. Circenses sans panem.

Dispositif de brassage des eaux de la retenue de Grangent.

Le Conseil Général de la Loire lance une expérimentation, à partir de 1997, sur le brassage des eaux de la retenue de Grangent, très gravement eutrophisées. Le procédé consiste à immerger des canalisations qui diffusent de l'air envoyé par un compresseur placé à terre, afin de créer un brassage des eaux. Un premier pas positif qui sera suivi, nous l'espérons, par l'indispensable interdiction, au niveau national, des phosphates dans les lessives. Le Conseil Général va t-il appuyer l'effort des associations et des conommateurs en ce sens ? Aérer, c'est bien. Exerver une forte pression pour que Rhône-Poulenc ne soit pas autorisé à mettre encore 25 % de phosphore dans les lessives, c'est encore mieux.

Merci Robert Sabatier.

L'écrivain Robert Sabatier, originaire du pays de Saugues, non loin de l'Allier, a rejoint le comité d'honneur de Loire Vivante. Merci!

Patagonia et la fondation Nature et découvertes.

Ils nous ont attribué un soutien financier permettant de poursuivre notre travail en faveur du saumon et des rivières vivantes. Merci ! Sans l'aide de mécènes, pas question de pouvoir continuer notre route. Si vous en connaissez d'autres, contactez nous !.

A nos amis de Vingrau

Depuis près de 5 mois, les habitants de Vingrau occupent le site qu'ils aiment, afin d'empêcher l'extension de la carrière d'une multinationale Suisse, Omya. Une occupation de site non violente, cela nous rappelle quelque chose. Allez les soutenir, si vous avez un peu de temps. Encouragez-les, ils le méritent. Comité de Défense de Vingrau 5 rue du stade Vingrau tél. 04 68 29 41 59

Les Européens contre Superphénix.

Ils lancent une nouvelle campagne, "Sortir du nucléaire", bien faîte et soutenue par 250 associations, expliquant que Superphénix, qui a coûté, pour peu de choses, 61 milliards de francs au contribuable, aurait pu être remplacé par une programme de développement de l'énergie éolienne reposant sur 50 de ces sympathiques engins seulement. Relayez autour de vous cette campagne, (5 francs le jeu de cartes et tarif dégressif ), afin que nous sortions de l'enfermement nucléaire : Cont. 9 rue Dumenge, 69004 Lyon

Une publication de l'ASF.

L'Atlantic Salmon Fédération, une assocation qui travaille depuis des décennies pour le retour et la protection du saumon sur les rivières de la côte Est de l'Amérique du nord, a publié un excellent opuscule de Frédérick Whoriskey, un scientifique de réputation internationale, spécialiste de l'espèce, intitulé "Conseils relatis à l'évaluation des impacts des projets hydroélectriques sur les populations de saumons atlantique". 15 pages qui résument très clairement l'incidence des grands ouvrages sur les rivières. A Commander à SOS Loire Vivante 20 F + 10 F frais de port.

Barrage hors la loi

Ce sont nos amis de TOS (Truite Ombre Saumon) qui ont soulevé le liévre, grave. La DDAF de l'Aveyron a tout simplementlaissé construire un barrage en toute illégalité. Le barrage de Terrisse, c'est son nom, a été construit sur une petite rivière, le Selvet, près de Sainte Genenvière sur Argence, dans l'Aveyron. Il est destiné à l'approvisionement en eau potable et accessoirment sans doute, à faire travaillerquelques entreprises de travaux publics, ingéneirus et l'Etat et tutti quanti. TOS a déposé plainte. Qui nous fait croire que la France ne ressemble pas à l'Italie, celle d'avant "Mano pulite", du moins ? TOS 15 rue Marcel Bourdarais 94140 Alfortville 16 1 43 75 07 57

Calendrier

juillet festival "Blues under Blues" à St Martin de Fugères

24 mai : Manifestation contre le Giscardosope, à Clermont-Ferrant. Rens. Comité de Liaison pour la Sauvegarde des Volcans d'Auvergne tél 04 73 88 77 21

17 mai : "Tous sur le pont" action de Saône Vivante Doubs Vvant pour protester contre Rhin-Rhône

17 mai : 4 éme Veillée pour les saumons, à Pont d'Alleyras Rens. SOS Loire Vivante

24-25 mai : Fête de la Haute-Vallée de la Loire, à la Maison de la Nature et de la Pêche de Bonnefond

Rens. SOS Loire Vivante et LPO 04 71 77 43 52

Un nouveau barrage sur le Meu ?

En Ile et Vilaine, le Conseil Général aime les barrages. Il vient d'inaugurer le barrage de Villaumur, une retenue de 7 millions de m3 sur un affluent de la Vilaine, et prévoit, après avoit été contraint par l'opposition des riverains à abandonner ses projets sur l'Aff et le Canut, de faire un nouveau barrage sur le Meu. 15 à 20 millions de m3 de capacité, afin de diluer la pollution porcine et agroalimentaire, dans un département touché à 31 % par les nitrates et à 72 % par les pesticides... Encore un exemple de fuite en avant.

Un nouveau chevrier à Lafarre.

C'est un signe d'espoir. Un couple de chevriers s'est installé à Lafarre, la dernière commune de la Haute Vallée de la Loire dans le département de la Haute-Loire. Lafarre est passée de 500 habitants en 1906 à 83 en 1990, et il n'y avait plus d'agriculteurs. Bienvenue !

Des nouvelles du SDAGE.

60 milliards de francs, c'est le coût, officiellement annoncé par la Cour des Comptes, du ruineux surgénérateur de Superphénix. Et c'est le double de ce qu'il faudrait pour réaliser les objectifs du SDAGE Loire Bretagne (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux), qui a été récemment approuvé par le Préfet Coordinateur de bassin. Le SDAGE prévoit des travaux de dépollution, restauration des milieux, des aménagement pour les 10 à 25 années à venir. Rens. Agence de l'Eau Loire Bretagne Av. Buffon BP 6339 45063 Orléans Cédex 2.

Un barrage à Eslourientes?

La CACG (Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne), l'équivalent de l'EPALA ancienne mouture, qui ne jure que par les grands barrages, le béton et le soutien d'étiage du soutien d'étiage, veut construire sur une petite rivière, le Gabas, un barrage de 30 mètres de haut, 175 millions de francs pour engloutir 240 hectares de bonnes terres et de forêts sous 21 millions de mètres cubes d'eau. L'histoire est connue. Un comité de défense s'est mis en place. Nous suivons l'affaire de près, avec le Réseau Eau de FNE.

Non au barrage de la Bidouze

Il n'y a pas que l'affreux chantier du tunnel du Somport qui menace les Pyrénées atlantiques, un département dans lequel les aménageurs font ce qu'ils veulent (voir le scandale du barrage de Auterive). Une coopérative agricole a décidé de construire une retenue de 800 000 m3 pour irriguer du maîs, ce même maïs qui a causé l'endettement faramineux qu département du Gers et détruit tant de prairies alluviales de notre beau pays. Une association locale s'oppose au projet. Soutenez-les! Elodoi Zain Maison Geordoi Quartier Lekumendi 64120 Donapaleu

Fin du Bulletin

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