Des nouvelles sur le site !
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Chantage et d�sinformation...
A la suite de cette visite, les habitants de l�agglom�ration de Montlu�on se retrouvaient inond�s de luxueux d�pliants les alertant �des graves risques encourus si le barrage de Chambonchard n��tait pas r�alis�... et l�EPALA en appelait �au respect de la parole donn�e surtout lorsqu�il s�agit de celle de l�Etat�. Puis l�organisme public, lors d�un comit� syndical le 9 juillet, d�cidait, �en l�attente (...) de la confirmation par l�Etat de sa participation au financement de l�op�ration Chambonchard, de suspendre tout engagement financier nouveau pour les op�rations pr�vues dans le Plan Loire Grandeur Nature�. Il demandait �galement des indemnit�s correspondant aux d�penses d�j� engag�es par l�EPALA pour Chambonchard.
... qui �ludent les probl�mes de fond
L�EPALA consid�re, en effet, l�absence de d�blocage du financement de l�Etat en faveur de Chambonchard comme une rupture unilat�rale du partenariat du plan Loire. Pour justifier sa d�cision, l�EPALA rappelle les diff�rentes positions prises en faveur de Chambonchard depuis le protocole d�accord sign� entre l�Etat, l�EPALA et l�Agence de l�Eau Loire-Bretagne en 1986, ce qui est encore le meilleur moyen d��luder la question de fond qui est : un barrage pour quoi faire ? Les interrogations exprim�es par Madame Voynet ont, au contraire, le m�rite de poser ces probl�mes.
Chambonchard et l�EPALA inutiles...
Comme nous l�avons toujours r�p�t� (voir entre autres SOS Loire Vivante Infos n�36), les besoins en eau potable, industrielle et agricole ne n�cessitent pas la cr�ation d�une nouvelle retenue, et l�am�lioration de la qualit� de l�eau passe par un renforcement des efforts de d�pollution et non par le recours au soutien d��tiage, qui ne fait que diluer les pollutions. En transformant un d�bat d�utilit� publique en marchandage avec l�Etat, l�EPALA r�duit le plan Loire � une dimension strictement politicienne et d�montre une nouvelle fois son incapacit� � �tre l�acteur d�une gestion moderne du fleuve dans le respect des �quilibres naturels. Avec la menace de l�EPALA de ne plus financer aucun nouveau programme non sign� avant juillet 98 par l�organisme, ce n�est pas la n�cessit� de poursuivre le plan Loire qui est en cause. C�est en revanche la question de l�utilit� de l�EPALA qui est pos�e.
...le saumon sacrifi� ?
En outre, Eric Dolig�, pr�sident de l�EPALA, vient d�appliquer cette d�cision de mani�re particuli�rement maladroite. En septembre, il a en effet annonc� ne pas accepter un soutien financier de plus de 4 millions de francs de la Commission Europ�enne pour la restauration du saumon et le fonctionnement de la salmoniculture du Haut-Allier ! Il pr�tend ainsi mettre en p�ril un programme urgent, puisqu�il s�agit de sauver de l�extinction la derni�re souche de saumon sauvage d�Europe continentale, susceptible de repeupler dans l�avenir les rivi�res d�sert�es. Eric Dolig� ne semble pas se rendre compte que son chantage r�v�le l�EPALA pour ce qu�il est : un groupe de pression attach� � faire des barrages � tout prix, m�me s�ils sont inutiles, et qui n�a fait semblant d�avoir des pr�occupations environnementales que pour faire passer son d�lire b�tonneur, et en particulier le barrage de Chambonchard. En refusant un soutien financier pour essayer de torpiller un projet dont l�utilit� est unanimement reconnue, l�EPALA fait la d�monstration que l�utilit� publique est la cadette de ses pr�occupations. Puissent les collectivit�s territoriales qui le financent s�en souvenir, en particulier celles qui auront � p�tir des petits jeux de pouvoir de son ex�cutif. Dans cette affaire, l�EPALA croit remettre en cause les efforts de restauration de l��cosyst�me lig�rien. Mais ce programme pourrait �tre men� sans l�EPALA dont l�engagement financier �tait somme toute modeste. Une ou plusieurs collectivit�s territoriales (des r�gions par exemple) pourraient assurer une part du financement et obtenir la participation de l�Europe.
D�cision cet hiver ?
Quant � la d�cision finale, Dominique Voynet a donn� deux rendez-vous : le prochain CIADT (Comit� Interminist�riel d�Am�nagement et de D�veloppement du Territoire), et les discussions de plan Etat/r�gions, qui doivent avoir lieu en d�cembre. Mme Voynet a d�clar� qu�avant la r�union du CIADT, �il faudra (...) qu�on ait proc�d� non seulement � l��valuation du plan Loire premi�re phase, mais aussi � la d�finition des grandes orientations de la suite.� Orientations b�ton ou orientations protection ?
La cascade de la Beaume menac�e
D�j� amput�e des deux tiers de son d�bit naturel par le Syndicat des Eaux du Besson- Roulon qui dessert 60 000 habitants, la cascade de la Beaume, situ�e � quelques kilom�tres du site de Serre de la Fare, reste pourtant l�une des petites merveilles de la Haute-Vall�e de la Loire, � laquelle la population reste tr�s attach�e. L�opposition massive des habitants locaux s�est traduite par une participation importante � l�enqu�te publique et par la cr�ation d�un collectif regroupant les communes concern�es et des associations. Ce collectif a diffus� dans le d�partement une p�tition (voir le texte en encadr�) qui a �t� sign�e par pr�s de 5000 personnes, demandant qu�une �tude globale sur les besoins en eau du bassin du Puy-en-Velay et de l�Emblavez, ainsi qu�une �tude sur les mesures alternatives (�conomies d�eau, interconnexion des r�seaux, utilisation d�autres ressources...) soit r�alis�e avant qu�une d�cision ne soit prise.
On d�cide avant, on �tudie apr�s...
Le pr�fet s�est engag� � ce que, selon les directives de la Ministre de l�Am�nagement du Territoire et de l�Environnement saisie sur cette affaire par le collectif, une �tude globale sur les besoins en eau du bassin du Puy soit r�alis�e d�ici deux ans. De plus, le syndicat du Besson-Roulon devra �galement engager les �tudes n�cessaires afin de trouver, dans un d�lai de cinq ans, de nouvelles ressources et de concr�tiser des �conomies d�eau au moins �quivalentes en d�bit � l�autorisation accord�e. Le Minist�re a indiqu� que �sur la base du r�sultat de ces �tudes, la n�cessit� du maintien du pr�l�vement d�eau � l�amont de la cascade devra �tre r�examin�e�.
On reste quand m�me confondu devant la logique du processus : on prend la d�cision avant, on �tudie apr�s ! Il aurait �t� logique de mettre toutes les alternatives en oeuvre au pr�alable, pour �viter de mettre gravement en danger l�un des plus pittoresques affluents de la Loire amont, surtout lorsque l�on sait que les pertes dans les r�seaux de la ville du Puy sont de l�ordre du pr�l�vement de 70 litres/seconde initialement demand�... Nature Haute-Loire et SOS Loire Vivante ont donc d�cid� de continuer � s�opposer au projet et notamment � attaquer l�autorisation de pr�l�vement devant les tribunaux comp�tents.
LETTRE-PETITION AIDEZ-NOUS A SAUVEGARDER LA CASCADE DE LA BEAUME !
Un projet de d�tournement suppl�mentaire des eaux des sources du Besson-Roulon, qui alimentent la cascade de la Beaume dans la Haute-Vall�e de la Loire, a �t� soumis � enqu�te publique du 4 mai au 5 juin 1998 inclus. Ce projet, initi� par le syndicat des eaux du Besson-Roulon, est destin� � garantir les seules pointes de consommation de la p�riode estivale, � l�horizon 2010, sur le bassin du Puy-en-Velay, en tablant sur une augmentation de consommation contestable. A l�origine, avant les captages de 1963, le d�bit naturel de la Beaume �tait de 360 l/s. Si ce nouveau pr�l�vement �tait impos�, il ne resterait qu�un d�bit de 50 l/s, soit une diminution de 85%. La seule grande cascade du d�partement, site touristique majeur pour la Haute-Vall�e de la Loire, serait � jamais mutil�e, ce qui est � l�encontre de tout d�veloppement durable. L��quilibre naturel et les richesses faunistiques, floristiques et aquatiques du ruisseau de la Beaume, d�j� tr�s fragilis�s, doivent absolument �tre pr�serv�s. S�il n�est pas question de nier les imp�ratifs �conomiques, la n�cessit� de garantir un approvisionnement r�gulier, il est indispensable et urgent de mieux prendre en compte l�int�r�t de protection des milieux naturels, de pr�servation de la ressource en eau, surtout dans les parties hautes du bassin. Il existe d�autres solutions qui n�ont pas �t� �tudi�es : diverses �conomies d�eau, recyclage des eaux industrielles, utilisation contr�l�e des eaux de surface... Les soussign�s s�opposent donc � ce projet de d�tournement, qui rel�ve d�une gestion de la ressource non patrimoniale, et demandent qu�une �tude globale sur les besoins en eau de l�agglom�ration ponote soit lanc�e. A l�initiative du pr�fet, un groupe de travail doit �tre constitu�, regroupant les diff�rents usagers, gestionnaires et protecteurs de la ressource, afin de trouver la meilleure solution possible, � court et � moyen terme.
Le collectif est compos� de : AAPPMA de Chadron - ACCA de Solignac/Loire - ADLA - Association des Villageois d�Agizoux - Association Des Gardes aux Vall�es - F�d�ration D�partementale de P�che - Nature Haute-Loire - SOS Loire Vivante - Syndicat des Eaux de Cayres-Solignac - Conseils municipaux du Brignon, Cussac/Loire et Solignac/Loire.
AGREMENT NATIONAL POUR SOS
Apr�s s��tre vu refuser par les autorit�s de la r�gion l�agr�ment r�gional en 1997 (voir bulletin n�33), SOS Loire Vivante a re�u (paradoxalement !) l�agr�ment national au titre de la protection de l�environnement. Cet agr�ment, accord� par le Minist�re de l�Environnement, atteste du bien-fond� du travail de SOS Loire Vivante en faveur d�une gestion des fleuves respectueuse de l�environnement. Il permettra notamment � l�association d�agir en justice au niveau national.
UNE BROCHURE SUR LE SAUMON
SOS Loire Vivante, avec le soutien de divers partenaires institutionnels et priv�s, vient d��diter la brochure : �Sauver le saumon de la Loire et de l�Allier - Un enjeu capital pour les g�n�rations futures�. Cette brochure de 12 pages, richement illustr�e de photos et cartes, pr�sente l�esp�ce Salmo Salar L., la situation du saumon de la Loire et de l�Allier ainsi que le programme de sauvegarde de l�esp�ce lanc� dans le cadre du Plan Loire Grandeur Nature. Ce document destin� au grand public, aux enseignants et � tous les amoureux de la nature, sera en vente au prix de 20F (+ 10F de frais de port) au local de SOS Loire Vivante et aupr�s de diff�rents d�positaires (syndicats d�initiative, magasins, etc.) Soutenez les actions de l�association en faveur du saumon en commandant votre brochure !
BARNIER VISITE BRIVES-CHARENSAC
L�am�nagement du troisi�me seuil de Brives-Charensac se poursuit en ce d�but d�automne. Apr�s une mise en service provisoire au printemps prochain, l�ensemble des seuils sera d�finitivement fonctionnel en septembre 1999. Lors de sa visite � Brives-Charensac en septembre, Michel Barnier, ancien Ministre de l�Environnement � l�origine du Plan Loire, a pu observer les avanc�es des travaux et s�est d�clar� en faveur d�un �largissement du Plan Loire � d�autres communes.
ERIC DOLIGE MIS EN EXAMEN POUR CONCUSSION
Nous l�apprenons par la presse : Eric Dolig�, pr�sident du Conseil G�n�ral du Loiret et pr�sident de l�EPALA, a �t� mis en examen en septembre pour concussion (d�-finition du dictionnaire : �perception illicite par un agent public de sommes qu�il sait de pas �tre dues�). Les faits reproch�s remontent � 1992, lorsque M. Dolig�, �tait � la fois d�put�, conseiller g�n�ral et maire de Meung-sur-Loire.
SOS LOIRE VIVANTE A 10 ANS !
Souvenez-vous, c�est en octobre 1988 qu�un millier de manifestants brandissant des poissons multicolores manifestaient au Puy contre le barrage de Serre de la Fare. Quelques mois apr�s la cr�ation du comit� en f�vrier 1988, qui aurait pari� sa t�te � l��poque sur un abandon du projet ? 1999 sera l�occasion �galement de f�ter les 10 ans du d�but de l�occupation du site et du Rassemblement Europ�en qui avait amen� 10 000 personnes au Puy fin avril 1988. Un groupe de travail va �tre mis en place pour organiser des manifestations de c�l�bration de cet anniversaire : plusieurs petits �v�nements pourraient voir le jour, et il faudra �tudier l�opportunit� d�une grande f�te ! Contactez-nous si vous voulez faire partie du groupe de travail.
Diversit� et qualit� des oeuvres
Le jury, plac� sous la pr�sidence de l�artiste M�rice B�nin, a soulign� la difficult� de faire un choix devant cette repr�sentation de la diversit� du bassin, illustr�e par des techniques et formes tout aussi vari�es qu�originales et belles (recueil g�ant alliant po�sie et arts plastiques, collage sur b�che transparente, triptyque d�aquarelles r�alis�es avec l�eau du ruisseau voisin, maquette de bateau de Loire, recueils de po�sie, panneaux avec collages et po�mes... impossible de lister chaque oeuvre !)
Les oeuvres ont traduit un r�el travail de prise de conscience, tant dans la restitution artistique (le jury a constat� que les r�alisations, pouss�es au niveau de la technique et du travail, s�inscrivaient dans un contexte de recherche) que dans les initiatives qu�elles ont suscit�es : nettoyage du lavoir du village, cr�ation d�un jeu p�dagogique sur l�eau, visite des travaux du plan Loire...
Le guide p�dagogique con�u par SOS Loire Vivante et ERN, invitant chaque classe � explorer son petit coin de Loire ou d�affluent local dans sa globalit� (aspects �cologiques, historiques, g�ographiques, ethnologiques) et � restituer cette recherche sous forme artistique po�tique ou plastique, avait donc atteint son but. L�intention du projet est en effet d�int�grer l�art comme moyen de connaissance et d�amener les enfants, par le biais de la cr�ation artistique, � s�approprier leur petit bout de rivi�re et leur environnement. Cette approche du cours d�eau s�est r�alis�e par des sorties sur le terrain et par un travail de cartographie, pour que les enfants prennent conscience de leur �adresse �cologique�, c�est-�-dire leur situation g�ographique au sein du bassin de la Loire, adresse constitu�e des noms des cours d�eau qui se succ�dent, de l�affluent pr�s duquel l��cole se situe (m�me si ce n�est qu�un ruisseau) jusqu�� la Loire.
Remises des prix et voyage des enfants
L�op�ration s�est conclue lors de la remise des prix � la mairie de Blois, le 23 juin, en pr�sence de Bernard Valette, maire-adjoint de Blois et vice-pr�sident de la r�gion Centre, de la classe de M.Papin laur�ate du 1er prix en arts plastiques (en remplacement de la classe laur�ate du Grand Prix qui n�avait pu se d�placer) et sous la pr�sidence d�honneur de Mme Genevoix, �pouse de Maurice Genevoix, grand chantre de la Loire. Apr�s avoir pr�sent� un extrait sur la Loire de R�mi des Rauches, oeuvre de Maurice Genevoix, lors de la remise des prix, la classe de M.Papin est ensuite rest�e pour un petit s�jour � Blois offert par SOS Loire Vivante et ERN, o� elle a pu d�couvrir la Loire sous diff�rents aspects : visite de l�exposition �Pour une Loire Vivante�, d�couverte des berges du fleuve et promenade en futreau (embarcation traditionnelle) avec l�Observatoire Loire de Blois, veill�e conte et jeux sur la Loire et ses animaux, visite du ch�teau de Chambord... Une c�r�monie de remise des prix aux laur�ats de Haute-Loire a eu �galement lieu au CDDP du Puy-en-Velay. Cet �v�nement a permis de pr�senter, sous forme de diaporama, les oeuvres r�alis�es par les enfants.
Expositions et publications
Une volont� essentielle du projet �tant de valoriser le travail des enfants � travers des publications et des expositions, les oeuvres ont voyag� � Orl�ans o� elles �taient expos�es � l�Agence de l�Eau Loire-Bretagne de fin juin � la mi-juillet, puis dans le Puy-de-D�me, lors du Festival de l�Eau du Massif Central du 13 au 20 juillet. Chaque oeuvre repr�sentant une interpr�tation du patrimoine fluvial local, l�exposition des oeuvres est une mani�re de reformer le territoire du bassin de fa�on symbolique, et de donner toute sa dimension � l�art comme vecteur de communication et de connaissance. Les oeuvres des classes laur�ates en po�sie ont �t� �galement publi�es dans le num�ro de septembre de la revue �D�col��, revue de po�sie pour l�enfance et la jeunesse.
Lancement de la deuxi�me �dition
L��dition 98/99 est d�sormais lanc�e, avec d�j� une petite dizaine d�inscriptions. Les objectifs principaux cette ann�e sont de reconduire l�op�ration en approfondissant la d�marche p�dagogique et en organisant la communication avec les enseignants, et de d�velopper le volet europ�en. Sont ainsi envisag�es des rencontres entre les r�alisations artistiques des classes du bassin de la Loire et les travaux scientifiques des enfants du bassin de l�Elbe, o� un programme p�dagogique d�analyse de la qualit� de l�eau a �t� mis en place aupr�s des �coles. La mise en r�seau des �coles et des enseignants sera �galement privil�gi�e avec la mise sur Internet des oeuvres et des rencontres avec les enseignants.
Consultez www.rivernet.org/riwor_f.htm
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