Les 20 ans de Loire Vivante

Un des points forts des 20 ans du Comité Loire Vivante fut l'anniversaire officiel qui se déroulait au Puy en Velay les 16, 17 et 18 juin derniers. Parallèlement aux évènements organisés pour l'occasion, la première réunion de synthèse des Assises des Associations pour une Loire Vivante avait lieu.
Un grand nombre de fondateurs et de représentants d'associations de tout le bassin de la Loire était présents pour fêter joyeusement l'anniversaire de ce comité. C'était super !

A cette occasion Loire vivante prenait position :

• pour la création d'une plateforme inter-associatif au niveau du bassin de la Loire à l'initiative de Loire Vivante
  
• en faveur de l'ensemble des amendements au document stratégique pour le Plan Loire 3 proposé par les assises des associations pour une Loire Vivante, notamment pour un programme novatrice "Loire citoyenne"
  
• pour une rétrocession rapide des terrains en possession de l'EPL sur la Haute Vallée de la Loire et à Chambonchard
• en faveur d'une Biosphère UNESCO sur le haut bassin de la Loire et de l'Allier
• pour l'arasement du barrage de Poutès et et le maintien des deux autres barrages du complexe sur l'Ance du sud
• contre le projet d'extension Donge Est ( Port Nantes Saint Nazaire)

Un texte de Jacques Zeimert (LV angévine, extrait du site)
au sujet de l'anniversaire):

Mi-juin, le Comité Loire Vivante fêtait, au Puy-en-Velay, le vingtième anniversaire de sa création. Moment privilégié où fondateurs et acteurs de Loire Vivante, durant ces vingt ans, se sont retrouvés en un moment de grande amitié.
C’est le projet de barrage de Serre-de-la-Fare qui a été le motif de la création de ce mouvement qui s’est ensuite développé dans tout le bassin de la Loire en regroupant, au sein d’une structure informelle, le Comité Loire Vivante, toutes les associations qui, chacune dans leur secteur, avaient le souci de protéger la Loire des ambitions démesurées des aménageurs.

Sans doute pour la première fois, le monde associatif s’unissait au sein d’un territoire représentant le vingtième de la superficie de la France pour s’opposer aux ambitions déraisonnables d’un syndicat de collectivités territoriales.
Au sein de l’EPALA et sous la houlette de son président Jean Royer et de quelques acolytes de même nature, les projets pour “maîtriser” le fleuve ne manquaient pas.

Par-delà les conflits locaux, parfois sévères mais nécessaires comme ceux menés en Haute Loire par SOS Loire Vivante, le Comité Loire Vivante a développé une nouvelle approche des problématiques posées par la vie des fleuves et défendu des principes fondamentaux.
Vivre avec le fleuve et non contre le fleuve. Cesser de remblayer les zones inondables et conserver les champs d’expansion des crues. Cesser de promouvoir la construction de barrages et de donner à croire à leur protection absolue afin de construire, encore plus, dans des zones vulnérables aux risques d’inondation.
Economiser l’eau et retrouver sa qualité ont été aussi un axe d’effort important du Comité, considérant que la dilution par le soutien des étiages est une fausse solution et qu’il faut maîtriser la pollution à la source, qu’elle soit urbaine, industrielle ou agricole.
Dénoncer les agressions nombreuses subies par le fleuve de l’estuaire jusqu’aux frayères de l’Allier en prenant comme symbole le saumon.
Conserver les zones humides de l’estuaire, à la fois zone d’épuration et zone de nourrissage pour les juvéniles en classant cet espace en zone de protection spéciale.

La sensibilisation à ces idées nouvelles a fait l’objet de nombre de manifestations emblématiques telles que la venue au bec d’Allier du SAR le Prince Philip (président du WWF international), l’occupation du site de Serre-de-la-Fare, les “Marcheurs de l’eau” de la source jusqu’à l’estuaire, la “Remontée du Saumon” pour témoigner des obstacles existants, un “Voyage au cœur de la Loire Vivante” à vélo, des colloques sur des thèmes divers tels que “Vivre avec le fleuve”, “Des saumons et des hommes”, etc.
Beaucoup d’énergie, beaucoup de convictions, beaucoup de démonstrations ont fait notablement évoluer les esprits et, en janvier 1994, le Ministre de l’Environnement Michel Barnier faisait adopter le Plan Loire Grandeur Nature. Enfin une vision nouvelle du fleuve était officiellement prise en compte et le Comité Loire Vivante avait la satisfaction d’y constater la présence de nombre des idées qu’il défendait depuis des années.
Ainsi, l’activité du Comité Loire Vivante et de ses associations locales a largement contribué à faire prendre conscience de la nécessité de mettre un frein à la démlarche de “toujours plus d’aménagements”, démarche totalement incompatible avec la préservation des paysages, des milieux naturels, de la biodiversité, d’une ressource en eau de qualité et de la sécurité des personnes et des biens.

En cette mi-juin, les membres du Comité Loire Vivante avaient de bonnes raisons d’afficher un certain degré de satisfaction. Ils avaient aussi de bonnes raisons de considérer qu’il restait encore beaucoup à faire. Consommation et pollution excessives par une agriculture intensive ne sont pas des moindres enjeux de la prochaine décennie.

Docs :

- Programme 16 -18 Juillet 2006 au Puy en Velay
- Carton d'invitation : page 1 (format jpg)      page 2 (format jpg)      page 3 (format jpg)