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Les intentions pédagogiques de Rivières d’images et fleuves de mots

A - L’écocitoyenneté La notion de bassin est intéressante à plusieurs titres.  

a - Du local au global

Avec l’exploration de sa rivière locale, l’enfant découvre que le respect de la nature commence à l’horizon de son jardin... ou, en l’occurrence, ici, de sa rivière... Expérimenter cette responsabilité, c’est poser les premiers jalons d’une attitude écocitoyenne.

En aidant l’enfant à découvrir la notion de bassin et son adresse écologique (c’est-à-dire l’endroit où il habite dans le bassin), on l’aide à réaliser qu’il fait partie d’un ensemble, qu’il est en lien avec cet ensemble et que ses gestes ont une conséquence sur cet ensemble.

Tout en prenant conscience de l’implication individuelle dans les intérêts de la communauté, l’élève prend conscience de l’implication de l’action locale et de ses répercussions à un niveau plus global (échelle de la région, du bassin versant, du pays, du monde...).

La prise de conscience de l’inscription du patrimoine local dans un patrimoine plus large permet à l’enfant de réaliser  sa place dans la communauté, qui est faite d’une histoire géologique, de micro-climats, d’une faune et d’une flore spécifiques, d’un patrimoine et de traditions culturelles propres.  

b - La vie de la cité

Le but est de faire vivre à l’élève cette responsabilité de façon concrète, en lui faisant prendre part à un projet éducatif qui s’inscrive dans une dynamique de collaboration entre écoles et partenaires locaux.

Les possibilités de prolongements du concours sont multiples : exposition des oeuvres d’enfants avec celles d’artistes locaux, dans des lieux de pratiques culturelles divers (galeries locales, « maisons de Loire », ect...); opérations de mise en valeur du patrimoine fluvial (histoire locale, ethnographie) à  cette occasion;  évènements artistiques autour du thème: actions théâtre sur le thème du fleuve, créations plastiques impulsées par cette dynamique autour du patrimoine fluvial: installations, mises en valeur des sites même, etc.  


B - L’ interdisciplinarité  

a - Transversalité

La notion de bassin versant se prête à  l’étude transversale, au niveau des disciplines mêmes, mais aussi au niveau du passage du local au global.

A partir de ce thème fédérateur, l’enseignant peut aborder:
  - L’économie, la géographie humaine et l’histoire : rôle des modes de vie et métiers liés au fleuve dans l’économie locale autrefois et aujourd’hui, mémoire locale liée au fleuve ( par exemple, interviewer des personnes âgées sur les crues passées ou les métiers d’autrefois liés au fleuve, etc. ); la géographie physique: le fleuve et se affluents -sa cartographie-, le pays et ses rivières, la rivière locale dans sa relation au bassin et dans le cycle de l’eau, la place du bassin dans la géographie de la France.

  - Les mathématiques, les sciences naturelles et l’initiation à la physique et à la chimie: mesure des débits (comparaisons amont-aval), étude de l’élément eau, mesure des pollutions, étude de la faune et de la flore, etc.

  Dans ce cadre, une politique de mise en correspondance des écoles participant au concours est facteur de stimulation du désir de connaissance. Le dialogue entre les écoles favorise la comparaison des différences locales

(comparaisons des débits, de la faune,  entre écoles situées en amont ou en aval de la même rivière par exemple) mais aussi constatation des ressemblances (invariants autour d’une « culture du fleuve », d’une flore ou d’une faune par exemple).

 - La littérature et  la poésie : découverte de la rivière et du fleuve à partir de l’étude des auteurs qui ont écrit sur le fleuve; expérience de création littéraire et poétique propre aux enfants, à partir de ce thème.

  - arts plastiques : découverte des artistes qui ont travaillé sur le fleuve; choix du fleuve et des éléments qui le constituent (galets, flore) comme source...  d’inspiration pour peindre, dessiner , coller, installer, bricoler....


  b - Décloisonnement

L’art est ici  un outil autant qu’un but. Le projet veut aller dans le sens du décloisonnement de l’art et de la science en travaillant avec une « science sensible » et un  « art connaissant ».

En effet, sur le plan scientifique, l’éducation à l’environnement utilise la méthode inductive où l’enfant part de la connaissance vivante de son « pays » pour étayer une connaissance globale.  Il s’agit donc d’ un savoir qui est nourri par le sensible, parce qu’il est lié au vécu propre mais aussi parce qu’il utilise les sensations comme véhicules de connaissance.

Sur le plan artistique, la prise de conscience de la qualité de la nature à travers l’observation de la variation des paysages, des différences de couleur, l’attention à sa beauté amène véritablement à une connaissance. (prise en compte des différences, des interactions dans un écosystème, ect...)


  C - La réappropriation du savoir  

a - La méthode inductive

 

Avec la méthode inductive, l’enfant part toujours du particulier (de l’exemple concret, individualisé) pour aller au général , à l’abstrait. L’élève est acteur et sujet de la démarche de connaissance: il observe,  note et interprète, ce qui correspond plus justement à la méthodologie scientifique. Le travail s’élabore alors à partir des propres remarques des enfants, de leur vécu et ressenti.  

L’exemple local conduit l’élève à visualiser ce qu’il apprend et donc à l’enregistrer à travers sa propre expérience de vie. Ainsi, la méthode inductive permet à l’élève de se réapproprier le savoir dans la mesure où il en fait lui-même l’expérience. Par ailleurs, l’exemple local permet d’étudier un cas concret dans sa totalité, donc dans sa globalité.   

b - Autonomie et responsabilité
 

La  valorisation de la démarche artistique dans notre projet, comme partie prenante de la démarche de connaissance objective, ou tout du moins comme essentielle dans le processus de connaissance, est facteur d’investissement de l’enfant. En effet, la démarche artistique investit l’enfant et le conduit à une connaissance en même temps qu’au développement de sa créativité au sens large, c’est-à-dire de sa possibilité d’apport à la communauté. Cette possibilité d’être porteur de nouvelles idées et propositions est favorable à son autonomie et à sa liberté de penser, c’est-à-dire au développement de sa capacité d’autonomie.

Le projet prend dans ce sens là une dimension sociale : « Eduquer, c’est construire des hommes libres ».  Dans notre optique, « créer », c’est se donner les moyens d’agir sur le monde: d’avoir un discours sur le monde, de le « transformer » et ainsi de s’en sentir responsable.  

c - Valorisation du travail

La volonté du projet est de valoriser le travail des élèves par une politique aussi systématique que possible d’expositions et d’échanges au sein du bassin. Le concours permet la désignation de gagnants, mais toutes les oeuvres sont exposées. L’art devient un prétexte à se connaître, échanger et apprendre.

 

 



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