SOS Loire Vivante - ERN France    
protéger la Loire, l'eau et la Nature = protéger l'homme


Deuxième
Voyage au coeur de la Loire 

Carnet de voyage


Jeudi 27 juillet 2006

Beaugency - Blois

 

Le matin, nous sommes reçu à la Mairie de Beaugency par monsieur le Maire en personne. Il nous parle plus en profondeur de l'action estival : La Plage à Beaugency qui nous parait être une approche très intéressante pour la réappropriation de la Loire par les habitants. Malgré que la baignade se fasse uniquement dans une piscine en bord de Loire pour le moment ce projet pourrait très être un point départ pour l'organisation d'un Big Jump en 2007.

 

    


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Etienne, militant SOS Loire Vivante de longue date et Nicole, élue verte au Conseil municipal de Blois, nous rejoignent.

14h30 Intervention de Mme Truffer d'Agglopolys (communauté d'agglomération de Blois) et de Mme Guertin concernant le projet du déversoir de la Bouillie, un projet pilote très complexe.
Afin de limiter la vulnérabilité des quartiers habités de Blois, Agglopolys a entrepris de redonner au quartier de la Bouillie sa vocation première : recevoir l'eau des crues.
Ce déversoir avait déjà été pensé au 16ème siècle et fonctionne pour des crues septennales (tous les 70 ans). Pour éviter de recourir à l'expropriation et donner aux habitants le temps de partir, Agglopolys a mis en place dès 2004 une Zone d'Aménagement Différée (ZAD) qui donne à la commune le droit de préemption (priorité de rachat en cas de vente foncière). La ZAD, qui a une durée de 14 ans, devrait permettre l'acquisition à terme de la totalité des habitations de la Bouillie. Pour montrer leur volonté de mener à bien ce projet, la communauté d'agglomération a déjà entreprit la démolition des premières maisons. Le quartier s'en trouve fortement dégradé pour les résidents restants, de plus on observe une augmentation des pillages dans les maisons non habitées.

19h00 Après la rencontre avec des représentants de l'association des habitants opposés au projet du déversoir, SOS Loire Vivante a pu avoir un aperçu complet des points de vue et des revendications.
Pour les habitants opposés au projet, l'impression de n'avoir pas été écouté et de ne pas avoir eu l'occasion de proposer une alternative " au déménagement forcé " prédomine. Le quartier est composé de maisons anciennes et d'un tissu urbain peu dense qui procure une qualité de vie peu habituelle si proche du centre ville, et rend plus difficile le relogement. La plupart des habitants ne sont pas satisfaits de l'estimation de leurs biens. Un sentiment d'injustice et la difficulté à croire la finalité officielle du projet poussent certains habitants à penser qu'il y a un projet immobilier sous-jacent. La responsabilité des pouvoirs publics est mise en cause puisque des permis de construire ont été délivré jusqu'en 1968 alors que la zone inondable était bien identifiée.

Toute la difficulté consiste à trouver l'équilibre, entre d'une part le devoir des pouvoirs publics de prendre des dispositions pour protéger les riverains et les prévenir des risques en réparant les erreurs du passé, et d'autre part le droit des habitants à vivre en zone inondable en aménageant leurs biens, en toute connaissance des risques.

 

Mercredi 26 juillet

Vendredi 28 juillet